WAT's up

  • 🌞 « Wrap up » : la tendance du moment qui fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux, et dont les marques raffolent !
  • 🦾 IA générative : IA et RH, les 5 points à retenir de l’étude Indeed monde.

Bonne lecture

It’s a wrap : l’heure du bilan a sonné 🔔

Par Claire, première sur le wrap

En cette fin d’année 2023, sauf si vous êtes un irréductible gaulois, vous n’avez pas pu échapper à la tendance du “Wrap-up” (aka la rétrospective de votre année par une marque). Si Spotify a ouvert le bal dès 2018, de nombreux acteurs ont suivi depuis. Cette année, vous avez donc pu estimer le nombre de mots appris en espagnol avec Duolingo (felicidades), mais aussi la fréquence de vos trajets avec des chauffeurs Bolt, la quantité de trophées gagnés sur PlayStation, ou encore le poids de CO2 économisés en choisissant la SNCF pour partir en week-end. Pour ce dernier exemple, le bilan annuel est renommé pour l’occasion “Retrainspective” (notre CR est fan).

Une tendance qui en dit long sur notre appétence et notre ambivalence face à la data : entre volonté de dire « non aux cookies » et fierté de partager nos passions, nos progrès, et de se comparer aux autres. Et la publicité l’a bien compris, car les marques s’en servent pour s’inscrire au cœur de l’expérience de leurs clients, en se positionnant comme coach à l’heure des bonnes résolutions du début d’année ou comme moteur de leur transition écologique. Une manière aussi de prouver que « c’était de l’argent bien investi ».   

Mais qu’en retenir côté communication corporate et financière ? Le bilan, c’est un peu « LA » figure obligée qui prend la forme de faits marquants, rapport d’activité, rapport RSE, yearbook ou encore vidéo corporate… Focus sur trois éléments de la tendance wrap-up pour inspirer vos dispositifs.

Premièrement : la data. C’est la force de ces bilans : mesurer, chiffrer, estimer et donner des éléments tangibles aux cibles. Cette culture des chiffres et du tableau de bord, elle s’accorde d’autant plus volontiers avec les ambitions des rapports intégrés ou RSE où chaque entreprise doit montrer son impact. Réunir des datas et savoir les rendre accessibles et impactantes, c’est un défi auquel doivent prêter attention les entreprises, et la mise en scène des wrap-up est une bonne inspiration. Pédagogique, synthétique, hiérarchisée, la data y est scénarisée et storytellée à grand renfort de dataviz, d’ordres de grandeur et d’implications concrètes.


Deuxièmement, la fierté d’appartenance. Car pour créer un écho plus grand chez vos cibles, mieux vaut choisir les chiffres qui feront mouche, ceux qui toucheront à l’émotionnel, qui parleront à la personne engagée ou au fan qui est en nous. Les rapports annuels sont encore souvent des vrais temps forts de communication interne qui mériteraient de toujours plus mettre en avant l’engagement des collaborateurs et de les valoriser à l’instar des tops 0.1% du Spotify Wrapped. Même chose pour les yearbook : comment ne pas imaginer des stories personnalisées par équipe en utilisant l’IA ? La même logique peut s’appliquer aux clients ou aux partenaires dans une logique de personnalisation et de premiumisation. 

Troisièmement, le format. Court, dynamique, optimisé pour être partagé sur les réseaux sociaux. C’est un format alternatif inspirant pour la vidéo corporate ou le motion des faits marquants. Si un rapport annuel ne rentrera jamais en si peu de signes, le wrap-up est une inspiration pour teaser le rapport sur les réseaux sociaux, et même convaincre vos collaborateurs de le partager à travers une actu (au choix) qui les rend fiers. 

Inspirés ? Vivement la prochaine cuvée. 

IA et RH : les 5 points à retenir de l’étude Indeed mondes

Par Géraud, spécialiste des données intelligentes et pas artificielles

Enfin de la data ! 

Je sais, je suis un poil geek là-dessus mais bon, c’est sans doute une déformation professionnelle : planneur strat’ un jour, planneur strat’ toujours.

Ça fait longtemps que nous attendions des données concrètes sur l’IA dans les RH. Et Indeed monde l’a fait et, même si c’est encore très macro dans l’approche, il y a notamment 5 points clés à retenir : 

1. Adoption majeure de l’IA : 87% des recruteurs utilisent l’IA pour des tâches telles que la création de descriptions de poste ou encore le résumé de CV, tandis que 67% des chercheurs d’emploi l’utilisent déjà dans leur process de candidature. Comprendre : l’IA est déjà MASSIVEMENT infiltrée dans cette fonction métier. Chers professionnels des RH, l’heure n’est donc plus à la frilosité mais bien à l’intégration, ce qui ne veut pas dire d’oublier toute prudence ! 

2. Perception optimiste de l’IA : 72% des recruteurs et 62% des chercheurs d’emploi perçoivent l’IA comme un outil permettant d’automatiser les tâches répétitives d’une part, et de développer de nouvelles compétences d’autre part. Cependant, ces deux publics sont clairs : ce gain de temps et de compétences doit être mis au profit d’une seule chose : l’HUMAIN. 

3. Préoccupations en Europe : une divergence géographique se dessine. Plus d’un tiers des participants en Europe expriment des inquiétudes concernant l’IA, par rapport à seulement 9% en Inde et 13% aux États-Unis. C’est indéniable, cela reflète nos différences culturelles notamment dans notre rapport complexe (historique) à la data en général. Sur le vieux continent, nous sommes également réputés pour être les champions de la légifération quand on accorde plus volontiers aux Américains leur force d’innovation. Le cadre réglementaire étant en cours de stabilisation (par la Commission Européenne, CQFD), il semble donc normal que nous demeurions timides. 

4. Craintes de biais : les participants de l’étude soulignent des préoccupations sur les biais potentiels de l’IA, avec 29% des chercheurs d’emploi et 32% des recruteurs redoutant que l’IA ne perpétue ou n’amplifie les biais existants dans les processus de recrutement. À noter que ces pourcentages ont tendance à augmenter chez les minorités justement potentiellement concernées (personnes en situation de handicap, personnes homosexuelles, etc.). Personnellement, je trouve que ça dénote d’une bonne compréhension du fonctionnement effectivement biaisé de ces outils. Je vois donc ça d’un œil plutôt optimiste car cela laisse augurer qu’une vigilance particulière sera appliquée pour éviter cet écueil ! 

5. Impact sur la Qualité de Vie au Travail : l’étude montre des opinions parfaitement partagées sur l’impact de l’IA sur la qualité de vie au travail. Environ 50% des chercheurs d’emploi et 60% des recruteurs envisagent une amélioration de la qualité de vie au travail grâce à l’IA. Ce qui laisse une part quasi identique de personnes qui pensent que ça ne va rien apporter sur la qualité de vie au travail. Comprendre : « on demande à voir, on ne sait pas bien encore à quoi s’attendre ». 

Ce que l’on peut conclure de ces quelques chiffres, c’est que 2024 sera une année décisive pour l’IA générative. Une technologie qui a un sérieux pied chez les particuliers comme chez les candidats et également dans l’entreprise. Néanmoins, de nombreuses limites encore techniques, éthiques et juridiques restent à franchir pour faire de cette technologie une vraie et positive transformation du monde du travail. 


À bientôt,

La team We are together