WAT's up

Le nombre d’entreprises internationales qui se lancent dans la course au métavers ne cesse de croître. Rien d’étonnant, au vu des prédictions business, qui estiment que les investissements sur le marché avoisineraient les 758,6 milliards de dollars d’ici quatre ans. Alors, qu’en est-il des fleurons français ? Voici un petit tour d’horizon des initiatives métavers made in France.

Carrefour & Axa : cryptorico

Une fois n’est pas coutume, Carrefour a décidé de jouer une nouvelle fois la carte de l’avant-gardisme. Après avoir investi Fortnite et Animal Crossing en 2020, le géant de la grande distri’ prend ses aises dans The Sandbox depuis fin janvier.

The Sandbox, kézako ? C’est un monde virtuel où les utilisateurs peuvent acheter un terrain, y construire des infrastructures et monétiser leurs productions via la crypto monnaie Ethereum. L’enseigne n’a pour l’heure pas encore communiqué sur ce qu’elle souhaite y développer, mais ça ne saurait tarder.

Du côté d’Axa, qui vient d’annoncer récemment, elle aussi, son lancement dans l’aventure The Sandbox, on est plus loquace, comme l’explique Patrick Cohen, directeur général France : « Le métavers offre plusieurs opportunités de rencontres et d’interactions pour animer notre communauté Axa Tech, Digital et Data de plus de 2 000 personnes. En 2022, nous accueillerons plusieurs centaines de nouveaux talents dans ce collectif, afin d’inventer l’assurance de demain au service de nos clients ». Des ambitions RH revendiquées, mais encore peu de concret ou de véritable innovation. On rappelle que The Sandbox existe depuis 2012. Au-delà de l’effet d’annonce, il nous tarde de voir ce que ça donne concrètement !

Source : Twitter

Plus humain qu’il n’y parait

Il n’y a pas que les grands Groupes qui se fraient un chemin dans ces mondes virtuels, certaines associations tentent elles aussi de premières approches. C’est le cas des Narcotiques Anonymes, qui a décidé de délocaliser certaines de ses réunions dans l’univers d’AltspaceVR. Désormais habituées aux meetings en visio, cette initiative rencontre un franc succès auprès des personnes qui ont participé à ces réunions d’un nouveau genre. Contre toute attente, le fait de se retrouver immergé dans un monde de réalité virtuelle, permet de rendre l’expérience plus humaine qu’un simple Teams. Découvrez le reportage de la journaliste Mina Soundiram, qui est allée tendre son micro aux participants d’une de ces réunions.

Tout schuss

Côté médias, nous ne sommes pas en reste, car à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver, la direction de l’innovation du numérique et la direction des sports du Groupe France Télévisions ont ouvert les portes d’un monde virtuel dédié à l’émission Stade 2.

Les utilisateurs sont invités à découvrir le studio de l’émission, mais aussi à participer à des épreuves sportives : bobsleigh, biathlon, il y en a pour tous les goûts. L’ambition de FranceTV derrière ce projet est de pouvoir tester de nouveaux formats, réalisés avec des productions 100 % numériques. Mais c’est aussi l’occasion pour FranceTV de proposer un endroit pour fédérer sa communauté sportive, à l’image des fanzones dans le monde réel. En termes de réalisation, on reste tout de même dubitatifs, car le rendu final fait très lowtech. Mais la réflexion autour de cette initiative pour la marque France Télévision est à l’inverse, très intéressante, tant elle lui permet d’ouvrir un nouveau territoire d’expression. Affaire à suivre…