Sur fond de confinements à répétition et de crise économique, nos jeunes ont évolué dans un contexte assez anxiogène, ces dernières années. En a résulté une angoisse légitime quant à l’entrée dans le monde du travail. En 2021, 70% des jeunes interrogés par l’Étudiant et Harris Interactive, avaient comme préoccupation première la difficulté à trouver un stage, une alternance ou un premier emploi.
Et pour cause ! Outre cette toile de fond particulière, nos jeunes ont des exigences précises. À des critères très pragmatiques, comme le salaire ou le bien-être au travail s’adjoignent désormais des attentes très fortes en matière d’engagement, d’éthique et d’utilité sociétale. Et comme en amour, il s’agit maintenant de trouver la perle rare, l’entreprise qui corresponde réellement à ce que l’on recherche, qui partage nos valeurs et avec laquelle on se projetterait bien, que ce soit à long ou à court terme.
Quoi de plus logique, donc, d’emprunter les codes de la quête amoureuse ? C’est en tous cas la réflexion que s’est faite le gouvernement en prévoyant une grande campagne avec Tinder. L’objectif ? Aider les 18-25 ans à trouver leurs jobs d’été. Ce mois de juillet, la plateforme 1jeune1solution permettra donc aux jeunes travailleur.ses de matcher avec de multiples offres d’emploi, de stage, de formation ou de mission de service civique. Un dispositif ludique et proche des usages de ces générations connectées.
Une démarche win-win qui permet au gouvernement de répondre aux besoins et appréhensions post-pandémie des jeunes d’une part, et qui démontre l’intérêt de Tinder pour les préoccupations de son public, ainsi que son expertise globale sur la mise en relation, d’autre part.
Sur le papier, la démarche semble attractive et pertinente. Et pourtant, peu d’entreprises osent associer leur marque employeur à Tinder. Dans la catégorie des applications et sites de rencontres, la marque est souvent synonyme de relations sans lendemains qui – en dépit des changements de mœurs en cours – demeurent vues d’un mauvais œil. Et au-delà des éventuelles considérations concernant la bienséance, il paraît légitime de vouloir être relié à l’idée de relation à long terme plutôt qu’à des “one shot” lorsqu’on parle de marque employeur.
Pourtant, depuis plusieurs années, Tinder a beaucoup évolué. Plus inclusive, plus alerte sur les risques de harcèlement, basée désormais sur les centres d’intérêts et embrassant toutes les typologies de personnes et de besoins, l’appli se construit progressivement une image et un territoire plus “Meetic like”, tout en étant en phase avec les attentes et pratiques des jeunes générations.
Une plateforme à considérer sous un nouveau jour, donc ? Peut-être, car son évolution embrasse celle de la société et de ses usages. Et si toutefois l’association à Tinder vous fait encore peur, emprunter ses codes (le swipe, le match…) et offrir une expérience similaire, est une autre option. Chez WAT, on sait faire 😉. Alors, vous swipez ?
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