WAT's up

FYI #149 – For your inspiration cette semaine, point météo. 🌪️ Tempête numérique à venir avec le virage audacieux de Meta vers une liberté d’expression qui pourrait apporter d’inquiétants flots de désinformation 🌊. Ensuite, la réalité du marché de l’emploi cadre se dessine avec des ajustements nécessaires face à un climat incertain. 🌬️ Enfin, découvrez les secrets d’un thought leadership réussi lors d’un atelier qui souffle un vent d’inspiration dans vos discours !

Bonne lecture !

Meta sous X : courage, fuyons ?


Par Anthony, Meta dans le viseur

Campagne « Truth » de 2017 pour le New-York Times 

De X à Meta, dans la Silicon Valley, c’est visiblement à tribord qu’on chante le plus fort… et l’Europe commence à sérieusement s’inquiéter des attaques américaines sur sa politique et sa réglementation. Ce tournant a aussi de quoi nous inquiéter en tant que communicants, aussi est-ce notre devoir que d’analyser précisément ce qui se joue et d’en tirer les enseignements qui s’imposent avec éthique et discernement. 

Directement inspiré par les nouvelles politiques de modération de X et par le principe des notes de communauté, Meta a choisi d’assouplir drastiquement sa gestion des contenus haineux sur Facebook, Instagram ou encore Threads. 

Finie la collaboration avec les journalistes et autres fact-checkers professionnels, considérés comme trop biaisés par Mark Zuckerberg. Au-delà de ses déclarations d’amour pour « l’énergie masculine », le patron de Meta assume de « prôner une liberté d’expression sans censure », au risque de favoriser la désinformation et les vérités alternatives. Dans ce virage opportuniste et idéologique, indissociable du regain d’influence et de la pression opposée par Donald Trump sur les GAFAM, c’est désormais bien le sentiment majoritaire qui domine sur la réalité des faits. 

D’ores et déjà, des premiers scénarios inquiétants circulent pour illustrer cette absence de modération, autant de contenus qu’on risque de voir éclore sur ces plateformes : déclarer que les personnes LGBTQIA+ sont des malades mentaux ou encore que l’action humaine n’est pour rien dans le réchauffement climatique qui, d’ailleurs, ne serait qu’une vaste supercherie complotiste… 

Sans surprise, cette déclaration a fait réagir du côté des médias et des entreprises, inquiètes quant à leur présence sur ces réseaux, à leur brand safety ou à la poursuite de leurs partenariats. Ainsi, si la Ville de Paris ou encore l’Ecole Polytechnique font partie des nombreux acteurs à avoir quitté X, on voit de nombreux annonceurs manifester leur inquiétude concernant Meta, relaie Jean-Luc Chetrit, directeur général de l’Union des Marques, dans un article des Echos

Alors faut-il, à l’instar du mouvement #HelloQuitteX, fuir massivement les réseaux de Meta ? Si certains estiment qu’il faut s’en désolidariser nettement, d’autres arguent qu’il faut y rester pour cultiver une forme de contrepouvoir… 

Prudence reste de mise pour l’instant, car ces réseaux dominants jouent un rôle central dans les stratégies de communication des entreprises, avec une omniprésence qui rend difficile toute rupture complète.  

Rares sont les alternatives suffisamment puissantes et crédibles pour rivaliser auprès des annonceurs ou des utilisateurs. Bien que des plateformes émergentes comme Bluesky se positionnent comme des solutions alternatives, leur impact réel pour les entreprises reste encore à démontrer.  

Cela n’exonère pas les communicants de leurs responsabilités. Allier présence stratégique et éthique est la meilleure voie pour relever les défis de ces plateformes tout en contribuant à un écosystème numérique plus sain et durable. 

En prolongement de cette réflexion, il sera intéressant de suivre la place que vont se tailler les modèles d’IA au cœur d’usages de search et d’échange réinventés, comme le montre Romain Brignier dans son dernier billet. Avec un modèle bien moins dépendant de la publicité et de nouveaux partenariats stratégiques avec les médias traditionnels comme Reuters ou Le Monde, OpenAI et consorts pourraient bien disqualifier une partie des investissements publicitaires sur MetaUne hypothèse à tempérer à court terme puisque, pour le moment et malgré leur système d’abonnement, les IA n’ont pas de modèle économique pérenne et la question de leur intégration dans le marché publicitaire se pose toujours. 

Chez WAT, nous prenons position pour de nouveaux imaginaires plus inclusifs, au cœur des dispositifs de marque corporate comme employeur. Ce mouvement intervient dans le cadre d’une remise en question des politiques RH d’inclusion et de diversité qui, bien qu’elle s’exprime davantage outre-Atlantique, interroge d’ores et déjà la sphère RH européenne sur son influence. 

Si nous avons d’ores et déjà engagé notre responsabilité en vous invitant à quitter X, il est encore trop tôt pour engager des préconisations sur Meta, et nous resterons en veille active sur le sujet pour nous forger une opinion plus éclairée sur le sujet. Une affaire à suivre de très près dans les prochaines semaines.

Marché de l’emploi cadre : la fin de l’abondance ?

Par Thierry, cadre optimiste

Passée la période de forte croissance post-covid et après un recul de 9 % du nombre d’offres d’emploi Cadres en 2024, l’année 2025 s’annonce comme celle du réalignement (voire de l’humilité) selon l’étude annuelle de rémunération du cabinet Robert Walters  

Dans un contexte de fortes incertitudes, la baisse des offres d’emploi cadres devrait se poursuivre en 2025. Les intentions d’embauche, déjà en diminution avant l’été, ont atteint leur niveau le plus bas depuis décembre 2020, date à laquelle les mesures ont commencé. Cette tendance touche particulièrement les grandes entreprises et les ETI : moins d’une sur deux envisage de recruter, une situation similaire à celle des PME et TPE. 

Face à cette contraction du marché, les cadres ajustent leurs ambitions, voire les révisent à la baisse, notamment en matière de rémunération et d’évolution professionnelle. Si la recherche d’une meilleure rémunération dominait l’an dernier, les cadres se montrent désormais plus sensibles à d’autres critères :  progresser dans leur carrière, expérimenter un management différent, bénéficier de plus de flexibilité et enfin seulement, améliorer leur rémunération. 

Un réalignement qui s’accompagne tout de même d’une grande confiance dans les opportunités offertes par leur domaine d’activité pour 73 % d’entre eux. Et surtout, la moitié d’entre eux (une légère baisse par rapport à l’an dernier) continue d’envisager un changement d’emploi dans les 12 prochains mois !   

Des tensions de recrutement toujours présentes  

Des secteurs (technologies et numérique, transition énergétique et environnementale, santé et pharmaceutique) mais aussi des fonctions (management de projets complexes, experts financiers et juridiques, cadres commerciaux orientés business développement) ou encore de nouvelles compétences (maîtrise de l’IA générative, gestion de données, capacité à piloter des transformations) semblent épargnés par la contraction du marché et devraient rester en tension en 2025.  

Et ces tensions sont bien présentes à l’esprit des entreprises : 84 % d’entre elles restent préoccupées par la pénurie de talents, soit une hausse de + 6 points par rapport à l’an dernier ! Attirer et fidéliser les talents restent à n’en pas douter au programme de cette nouvelle année. 

En scène : relever les défis du thought leadership

for your inspiration

Mardi 21 janvier, 8h30 : quoi de mieux pour démarrer la journée qu’un atelier inspirant à la Maison des Communicants ?

Sous un ciel frais et ensoleillé, une vingtaine de professionnels de la communication se sont réunis pour une scène ouverte organisée par WAT et The Social Republic, en partenariat avec l’Association Nationale des Communicants. Au programme : viennoiseries dorées, café fumant, et surtout une dose généreuse de réflexion collective.

Pendant 1h30, Émilie Louis, directrice du pôle Contenus et Nouveaux Récits chez WAT, et Juliette Helle, responsable du développement et de la communication chez The Social Republic, ont plongé les participants dans un sujet crucial : la prise de parole des COMEX. Dans un contexte où les dirigeants sont scrutés par des audiences multiples – candidats, grand public, investisseurs, journalistes, et bien d’autres – quelle posture doivent-ils adopter pour rester crédibles, inspirants et connectés aux attentes de la société ? 

Entre empathie, expertise et vision, les participants ont exploré les clés d’une prise de parole des dirigeants réussie grâce à un format interactif mêlant QCM, cas pratiques et échanges d’expériences. Trois grandes questions étaient au cœur des discussions :

  • Quelles postures adoptent aujourd’hui les grands dirigeants pour captiver et convaincre ? 
  • Sur quels sujets s’exprimer pour faire la différence ? 
  • Comment structurer efficacement sa prise de parole tout en évitant les pièges ? 

Un atelier riche en partages et en idées concrètes, parfait pour démarrer sa journée du bon pied et faire le plein d’inspiration. 


Si le sujet vous passionne, ne manquez pas le replay de notre webinaire « Trouver sa voix : le nouveau défi des dirigeants » et découvrez comment transformer votre thought leadership en un véritable levier d’impact. 
À bientôt,

La team We are together