WAT's up

FYI #122 – For your inspiration en ce 31 octobre avec des idées plein la tête, et vous parle de : 

  • 🧛‍♂️ La peur en communication : quoi de mieux qu’une newsletter envoyée le jour d’Halloween pour vous parler de l’utilisation du frisson dans nos métiers ? 
  • ​📱 TikTok : entre clichés et a priori, on s’interroge sur son utilisation par les dirigeants d’entreprise : le prochain LinkedIn ? 
  • 🦾 Notre nouvelle rubrique dédiée à l’intelligence artificielle : et oui, notre FYI vous propose à présent une rubrique dédiée à l’IA. Pour cette première, nous vous laissons découvrir une interview de notre directeur de l’innovation et de l’intelligence artificielle.

Bonne lecture !

La communication et la peur font-ils bon ménage ?

Par Kanto, experte planning horrifique

D’ordinaire, on préfère faire des bonds de joie que de terreur, non ? Mais aujourd’hui fait exception. La fête d’Halloween installe un cadre social où la chair de poule, les sursauts et autres sueurs froides sont contre toute attente désirables. Existe-t-il d’autres situations – de communication, puisque c’est le domaine qui nous intéresse –  où la peur est en l’occurrence un véritable levier d’adhésion et de cohésion ? 

C’est évidemment une question rhétorique puisqu’il en existe bel et bien. On en a identifié au moins trois pour vous et en voici un petit aperçu :  

1/ La peur comme call-to-(re)action  

Lorsqu’il s’agit de communiquer sur des sujets graves qui peuvent porter atteinte à notre sécurité ou à celle d’autrui, la peur est non seulement pertinente mais souvent essentielle. Elle vient jouer son rôle de garant de notre survie individuelle et collective. Par ailleurs, difficile d’imaginer une chorégraphie à paillettes lorsqu’il s’agit de mettre en garde contre les accidents de la route ou les maladies graves, n’est-ce pas ?

Ici la peur permet d’informer et de faire adopter les comportements adéquats. Le choc permet également d’imprimer durablement un message dans les mémoires.  

Attention toutefois à bien la doser. Dans la communication comme dans la vie, les sensations induites par la peur sont efficaces face à des événements nouveaux pour lesquels nous devons apprendre la réaction appropriée. Redondantes à l’excès, elles peuvent conduire au rejet ou à la tétanie, voire à la lassitude et au désintérêt. Ce qui devient contre-productif, voire dangereux.  

La dernière campagne anti-tabac de Santé Public France appelle ainsi plutôt à rejoindre une communauté de non-fumeur.ses plutôt que de refaire une liste anxiogène de tous les risques mortels liés à la consommation de tabac. On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre dit-on. 

2/ La peur qui ne fait pas peur  

Revenons à Halloween et surtout à sa dimension sociale et culturelle.

Si elle a été – et est encore pour certain.es – une fête spirituelle, elle est en Occident majoritairement l’occasion pour les petits et grands enfants de se rassembler pour rire et se déguiser ensemble. La peur est ici une émotion positive, ou du moins, vectrice d’émotions positives.  

Elle est le fil rouge d’une quantité astronomique de contenus de la pop culture : films, séries, activités…De fait, elle est fédératrice.

C’est ce sur quoi s’appuyait la campagne de Canal Digital en Suède. L’idée ? Mettre en scène des situations dangereuses qui auraient pu être évitées si les protagonistes avaient une meilleure connaissance des films d’horreur classiques.

Samsung a également joué sur les codes du genre pour sa dernière campagne. Peur et humour, un duo inattendu qui a déjà fait ses preuves dans nos contenus culturels (qui se souvient des Scary Movie ?).  

Par ailleurs, il ne s’agit pas réellement d’avoir peur, mais de jouer à avoir peur et plus encore, de ressentir ce sentiment cathartique de soulagement lorsque les situations effrayantes sont déjouées. Ici, la peur est presque moquée, elle est mise en échec et c’est en ça qu’elle est délicieuse. Ainsi passer la nuit dans la maison de Scream est plutôt divertissant et la marque qui le permet (Airbnb) est davantage associée au plaisir qu’à la terreur.  

3/ La peur comme insight 

Des trois situations, c’est certainement celle que nous aurions tendance à conseiller. Plutôt que de traiter la peur comme un registre émotionnel et sémantique ou un territoire artistique, et si nous l’envisagions pour ce qu’elle est avant tout : une émotion à la source de comportements et de pensées. « J’ai peur de… donc je pense que …».  

La peur comme insight est un excellent moyen d’aborder nos publics avec empathie et de proposer un message qui résonne en eux. Plus encore, la prise de parole vient apporter une solution, elle dénoue une tension intériorisée ou réalise un désir non formulé. On vient créer les conditions favorables à la réception et à l’adhésion des messages que nous souhaitons transmettre.  

Cas d’école récent : la Sécurité Routière. Un acteur légitime à utiliser la peur comme registre émotionnel – et qui l’a fait à plusieurs reprise – mais qui, depuis 2020, a choisi d’utiliser comme insight  « la peur de ne plus être là pour profiter de ce qui compte vraiment dans la vie ». En résulte une campagne qui incite à adopter les bons comportements sans tonalité anxiogène, bien au contraire. C’est avec tendresse et douceur que la Sécurité Routière imprime son message dans nos esprits.  

De notre côté, quel que soit votre défi de communication, nous n’avons pas peur de le relever avec vous, alors n’hésitez pas à nous contacter pour en parler avec nous ! Et en attendant, profitez-bien de cette journée spéciale. 🎃

Michel Edouard qui danse sur TikTok vous y croyez ou pas ?

(Spoiler : si c’est encore l’image que vous avez de TikTok, nous allons vous détromper ; )

Par Doriane, experte TikTok depuis la nuit des temps

LinkedIn est souvent mentionné comme le réseau social privilégié des dirigeants (Exemple dans Le Figaro Emploi : “Le lieu idéal pour communiquer” : qui sont ces dirigeants qui s’illustrent le plus sur LinkedIn). Cependant, il est essentiel de se poser une question fondamentale : où se trouvent les personnes auxquelles les dirigeants veulent s’adresser ?  

TikTok se distingue comme LA plateforme Social Media inclusive. C’est un véritable carrefour de communautés, qu’il s’agisse d’éboueurs, d’assureurs, de mannequins, de distributeurs ou encore de communicants… TikTok est le seul réseau social où chaque communauté trouve sa place. 

Il est donc particulièrement opportun pour les leaders de s’exprimer sur TikTok, mais pas sans connaître ses codes et établir une vraie stratégie !  

Voici notre TOP 3 des raisons qui nous poussent à vous dire qu’il faut au moins le considérer :  

  1. L’opportunité d’une communication authentique et transparente

TikTok offre un environnement propice à une communication sans artifice et plus accessible, répondant ainsi aux attentes des candidats et du public actuel.  

  1. Une force de frappe significative

C’est une plateforme “Content First” qui valorise la qualité du contenu plutôt que le nombre d’abonnés. Cela signifie que même avec un compte peu suivi, les dirigeants peuvent avoir un impact à grande échelle, à condition de créer des vidéos engageantes et pertinentes. 

  1. Une proximité unique 

Le ton léger et ludique qui caractérise TikTok offre aux dirigeants l’opportunité de se rapprocher de leur public de manière informelle et sympathique, sans se prendre au sérieux et encore une fois, en s’adaptant aux attentes des internautes. 

Ce qu’il faut quand même garder en tête :

  1. Des codes uniques et indispensables à maîtriser… pour ne pas tomber dans la “boomerisation” 
  2. Attention au formalisme à tout prix… Il faut trouver le juste milieu entre les trends TikTok et les communications trop institutionnelles ! 
  3. La création, le tournage, la publication et la modération des vidéos TikTok exigent un engagement de temps significatif de la part des dirigeants et de ses parties prenantes ! 

Tout est une question d’équilibre entre la bonne stratégie, le temps, les ressources humaines et vos objectifs de communication !  

Qui sont les leaders qui nous inspirent ?  

Côté entrepreneurs, on pense à Justine Hutteau, CEO de Respire qui se met en scène avec ses collaborateurs sur TikTok. 

Côté politiqueJean-Baptiste Djebbari, ancien Ministre français des Transports qui a remué TikTok avec ses vidéos cyniques et pleines d’autodérision. 

Et enfin, le roi du leader advocacy toutes plateformes confondues, c’est bien Michel Edouard Leclerc qui a même osé créer son propre compte TikTok ! 

L’avenir du leader advocacy sur TikTok dépendra de la capacité des dirigeants à naviguer habilement dans cet environnement.  

Alors, prêts à lancer vos boss sur TikTok ?  

L’IA de A à Z

En matière d’IA générative, si on osait l’optimisme ?

En introduction pour cette nouvelle rubrique consacrée à l’IA générative qui sera récurrente dans notre newsletter, 3 questions à Géraud Tarride, directeur de l’Innovation et de l’Intelligence Artificielle de l’agence WAT. 🦾

Tu viens de prendre ton nouveau poste à l’agence… Ça veut dire quoi « directeur de l’Innovation et de l’Intelligence Artificielle » ? 🔎 

C’est un intitulé un peu long pour dire quelque chose d’assez simple, finalement. Ma mission : accompagner nos clients, mais aussi nos équipes, dans les transformations portées par le web3 et l’IA générative. Ce sont des sujets que j’ai déjà largement appréhendés quand j’étais encore récemment co-directeur du planning stratégique à l’agence. L’idée est maintenant de m’y consacrer pleinement car – spoiler alert – ces nouveaux outils vont avoir de sacrées conséquences dans le monde du travail en général, et dans celui de la communication en particulier.

Et tu vois ça d’un bon œil, toi, l’IA ? 👀

L’IA générative débarque dans nos vies, c’est un fait et c’est parti pour être durable. Face à l’ampleur de cette révolution, j’ai plutôt envie d’adopter une posture optimiste. Et ce, pour plusieurs raisons. D’abord parce que, en plus de tout ce qu’on connait de ses applications actuelles, l’IA générative a cette immense qualité de briser les barrières linguistiquesL’outil informatique ne parle plus le seul langage des devs ; il s’exprime désormais en français et en 50 autres langues (au doigt mouillé, hein). Chacun peut (ou va pouvoir) tirer parti de la technologie de façon unique, enrichissant ainsi son univers professionnel et personnel.Le potentiel est infini ! 

De plus,faire sauter les barrières linguistiques, ça devrait aussi faciliter le rapport aux autres. Outre leur capacité de langage, ces technologies sont désormais capables de voir et d’entendre : imaginez donc les nouveaux usages possibles pour comprendre et être compris quand on est étranger ou en situation de handicap. 

Idem pour l’apprentissage. Le numérique et l’avènement du web 2.0 avaient déjà fait naître une nouvelle façon d’apprendre et de s’instruire. Désormais, nous entrons dans un monde où chacun va pouvoir designer son propre programme d’apprentissage, se former à unrythme etsur des thèmes choisis avec un professeur qui sera toujours parmi les meilleurs de sa discipline.  

Chez WAT, nous avons la conviction que nous allons entrer, non pas dans une ère où les machines vont nous remplacer, mais bien d’une ère où elles vont décupler nos capacités.  

Ainsi, l’IA et les IA génératives pourraient être la clé de voûte de solutions innovantes notamment sur les questions environnementales, à condition, bien sûr, qu’institutions et entreprises embrassent ces technos et tiennent leurs engagements (et à condition aussi de parvenir à limiter le cout énergétique de ces outils). 

Il y a de quoi être optimiste en effet… mais un peu inquiet aussi, non ? 💡

Le développement de ces IA génératives soulève de nombreux questionnements. À court terme à mon avis, le principal risque est l’accroissement de la fracture numérique déjà à l’œuvre. Mais sur ce point, je crois que nous avons tous notre rôle à jouer. Il est de notre devoir, en tant qu’entreprise, en tant que communicant et surtout en tant qu’êtres humains, d’accompagner ceux qui pourraient être laissés de côté. Alors oui, j’ai conscience de toutes les limites éthiques, des biais, des risques liés à la protection des données qu’il reste à surmonter. Mais, en ces temps pas franchement réjouissants, un peu d’optimisme n’est pas un luxe, c’est une nécessité. 

À bientôt !

La team We are together